La Galerie Max Hetzler est ravie de présenter Celso and the Past, une exposition de dix peintures de Sergey Kononov, à Bleibtreustraße 45, Berlin. C’est la première exposition personnelle de l’artiste à la galerie.
Dans ses portraits intimes, le peintre Ukrainien Sergey Kononov capture des moments calmes de solitude ou d’unité. Inondé de lumière et baigné de teintes ocres et granuleuses, les toiles de Kononov évoquent les tendres et familières réminiscences d’une ère révolue, explorant ainsi les conventions du réalisme en peinture.‘C’est important pour moi de capturer la lumière. Je veux recréer l’atmosphère des vieux films– ce grin, cette lumière chaude – que j’ai aimé toute ma vie,’ l’artiste explique.
Dans cette exposition, trois portraits en gros plan montrent des visages voilés par de longues mèches de cheveux dorés tombant en cascade. Absorbés dans leur intériorité, yeux fermés ou tournées vers le bas évoquant les poses des martyres, les sujets de Kononovare sont imprégnés de l’immédiateté des clichés instantanés ainsi que de l’intemporalité des an the timelessness des anciennes fresques.
Dans d’autres compositions, Kononov présente un regard persistent sur la solitude domestique. Une fille s’endort dans le bureau d’un palais italien, affalée sur un livre ouvert. Dans une autre peinture, elleIn another painting, elle repose mollement sa tête sur une chaise ornée, comme saisie par un instant de mélancolie, tandis que le sol carrelé forme une mosaïque en toile de fond.Installé dans des intérieurs anachroniques, le corps contemporain se pare d’une aura céleste et irréelle, comme suspendu hors du temps et de l’espace.
Les sujets de Kononov sont intimes par nature: ils dépeignent habituellement ses proches, photographiés puis rendus éternels par la peinture. Dans une œuvre, un homme repose sur les genoux de sa compagne, les bras enroulés autour de son buste. Dans une autre, un couple est étendu sur un somptueux canapé orange, tandis qu’un tapis vintage glisse sous leurs corps nus pour s’étaler sur le parquet. Aussi énigmatiques qu’exposées, ces scènes dégagent une vulnérabilité brute. Dans une autre composition, un personnage solitaire, campé sur un aplat d’ocre vif, soutient le regard du spectateur. Poings levés, il exhibe ses doigts ornés de bagues dorées.
Charnelles, audacieuses et nostalgiques, les peintures de Kononov rendent un hommage saisissant à la jeunesse, dans une époque marquée par des turbulences socio-politiques. Dans ses représentations, Kononov fait preuve de minutie, aussi attentif à la posture qu’à la draperie et aux motifs. Chaque surface est soigneusement élaborée, composée de petits traits et baignée dans une lumière dorée qui témoigne des influences variées de l’artiste – de l’impressionnisme à Lucian Freud, Andrew Wyeth et Sandro Botticelli. À la fois obsédantes et familières, éphémères et intemporelles, les portraits de Kononov révèlent quelque chose de la vie intérieure de ses protagonistes, insufflant au quotidien une sensualité nouvelle – et nécessaire.
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Galerie Max Hetzler is pleased to present Celso and the past, an exhibition of ten paintings by Sergey Kononov at Bleibtreustraße 45 in Berlin. This is the artist’s first solo exhibition with the gallery.
In his intimate portraits, Ukrainian painter Sergey Kononov captures quiet moments of solitude or togetherness. Light-drenched and pooled in grainy, ochre tones, Kononov’s canvases exude a tenderness and familiarity reminiscent of a bygone era, thus probing the conventions of realist painting. ‘It’s important for me to capture a luminosity. I want to recreate the look of old films – that grain, that warm light – which I’ve loved my whole life,’ the artist explains.
In the present exhibition, three closely cropped portraits depict faces obscured by cascading locks of golden hair. Subsumed in their inner selves, eyes closed or cast downward in martyr-like poses, Kononov’s subjects are imbued with the immediacy of photographic snapshots and the timelessness of ancient frescoes.
In other compositions, Kononov presents lingering glimpses of domestic solitude. A girl falls asleep in the study of an Italian palazzo, slumped over an open book. In another painting, she languidly rests her head on an ornate chair, seemingly caught in a moment of melancholy, the tiled floor beneath her providing a mosaic backdrop. Set in these anachronistic interiors, the contemporary body takes on a distinct ethereal quality, as though suspended in time and place.
Kononov’s subjects are intimate by nature: they usually depict people he is close to, photographed and later eternalised in paint. In one work, a man rests in his companion’s lap, his arms slung around her upper body. In another, a couple sprawls across a sumptuous orange sofa, a vintage rug slipping out from under their bare bodies and onto the wooden floor. As enigmatic as they are exposed, these paintings radiate with raw vulnerability. Rendered against a flat swathe of vivid ochre, a solitary sitter confronts the viewer’s gaze in another composition. With fists raised, he displays his gold-ringed fingers.
Carnal, bold and nostalgic, Kononov’s paintings offer searing tributes to youth in a time of socio-political turbulence. In his depictions, Kononov is meticulous, as attuned to posture as he is to drapery and pattern. Each surface is rendered with care, built up from diminutive marks and haloed in a golden light that speaks to the artist’s varied influences – from Impressionism to Lucian Freud, Andrew Wyeth and Sandro Botticelli. At once haunting and familiar, fleeting and timeless, Kononov’s portraits unlock something of his protagonists’ inner lives, imbuing the quotidian with a new – and needed – sensuality.