Collection: Reza SEYFI ZOUBARAN

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A propos / About

Reza Seyfi Zoubaran est un artiste iranien né en 1984. Diplômé de l’Université de Mashhad en 2012 en communication et en arts visuels, il poursuit ses études à l’Université de Strasbourg et obtient son diplôme de master en arts plastiques en 2022. Cette année là, il présente sa première exposition personnelle Oracles Arides à la Galerie Sandra Blum, dont il montre également quelques oeuvres dans une collective à la Galerie Lazarew les dessins de la série. 

Le dessin, en noir et blanc et dans une multiplicité de techniques, est alors son médium de prédilection. Sa dextérité sur ce medium lui vaut d’être sélectionné pour de prix David Weil 2023 de l’Académie de France.

Dans un langage onirique et métaphorique, Reza nourrit ses œuvres de ses émotions, de son histoire et des causes qui le touchent. Il se trame dans les dessins de Reza quelques prophéties difficiles à déchiffrer : mystères à diluer, à disséminer, à fausser, à perdre presque – malgré l’évidente préciosité des détails.

En 2024, il décide de revenir à la peinture à l’huile, laissée en jachère 10 ans plus tôt. La végétation, détaillée et luxuriante, y est toujours centrale, mais nous ne sommes pas en pleine nature. Comme sur une scène de théâtre, les figures, à la merci du regard des visiteurs, exposent leur fragilité tout en cherchant à préserver leur intimité. La palette de couleurs de Reza Seyfi Zoubaran, oscillant entre des bleus profonds et des verts électriques, nimbe les scènes d’une lumière énigmatique et d’une atmosphère sourde, propice à l’introspection silencieuse. 

Reza Seyfi Zoubaran is an Iranian artist born in 1984. He graduated from the University of Mashhad in 2012 with a degree in communication and visual arts, and he continued his studies at the University of Strasbourg, where he obtained his master’s degree in plastic arts in 2022. That year, he presented his first solo exhibition, “Oracles Arides,” at the Sandra Blum Gallery, where he also showcased some works in a group exhibition at the Lazarew Gallery featuring drawings from the series. Drawing, in black and white and utilizing a multitude of techniques, became his medium of choice. His dexterity in this medium earned him a selection for the David Weil Prize 2023 from the Academy of France.

In a dreamlike and metaphorical language, Reza nourishes his works with his emotions, his history, and the causes that touch him. In Reza’s drawings, some difficult-to-decipher prophecies unfold: mysteries to dilute, disseminate, distort, and nearly lose—despite the evident preciousness of the details.

In 2024, he decided to return to oil painting, which he had set aside ten years earlier. The detailed and lush vegetation remains central, but we are not in the midst of nature. Like on a theater stage, the figures, at the mercy of the visitors’ gaze, expose their fragility while seeking to preserve their intimacy. Reza Seyfi Zoubaran’s color palette, oscillating between deep blues and electric greens, envelops the scenes in an enigmatic light and a muffled atmosphere, conducive to silent introspection.

Expositions / Exhibitions

Texte / Text

Il se trame dans les dessins de Reza quelques prophéties difficiles à déchiffrer : mystères à diluer, à disséminer, à fausser, à perdre presque – malgré l’évidente préciosité des détails. Quelques reprises font mine de pouvoir nous aider, pour ne finalement jamais révéler la bonne direction : ici un visage, endormi, s’éveille en se découvrant sculpture ; là un corps en tension (en transe ?) bloque son crâne contre un enfant (contre son propre passé ?).

Des indications nous sont délivrées, ou plutôt des indices – sans afficher la règle, jamais : que peut faire cette carcasse sinon offrir sont dedans sans attente de retour? Ce que vous voyez est ce que vous voyez – indistinctions comprises : on se surprend à chercher, dans la végétation, quelque forme supplémentaire en errance. (...)

(Eric Laniol, enseignant-chercheur au département des arts visuels de l’Université de Strasbour.)

In the drawings of Reza, there are some prophecies that are difficult to decipher: mysteries to dilute, to disseminate, to distort, to almost lose – despite the evident preciousness of the details. Some repetitions seem to be able to help us, but ultimately never reveal the right direction: here a face, asleep, awakens by discovering itself as a sculpture; there a body in tension (in a trance?) blocks its skull against a child (against its own past?).

Indications are delivered to us, or rather clues – without ever displaying the rule: what can this carcass do except offer its inside without expecting anything in return? What you see is what you see – indistinctness included: one is surprised to search, in the vegetation, for some additional form in wandering. (…)

(Eric Laniol, researcher-teacher in the visual arts department of the University of Strasbourg.)