14 avril - 21 mai 2016
C'est avec le fil et l’encre que Florence GRUNDELER s’empare de la toile ou du papier. Le fil entre, sort, dessine ; il est l’ossature de ses oeuvres. Avec l’eau, elle conduit la matière (l’encre), la diffuse; c’est l’énergie vitale. Le geste, lui, est habité d’une force cosmique, animale; violent ou léger, il donne l’équilibre à ses oeuvres, qui marient à merveille puissance et délicatesse.
« Ce serait un ciel d’orage. Ou un matin d’été. Ou l’échancrure des soirs, les soirs noyés, leurs fentes, tenaces, au bord des jours. Leurs fentes surpiquées. On s’enfoncerait dans le temps qui passe et dans le temps qu’il fait. On voudrait toucher. On voudrait caresser. Effleurer de la main. Suivre du bout des doigts. Déchiffrer. Humer. Flairer. Se rouler dedans. On se roulerait dedans. C’est cousu. C’est têtu. C’est du blanc, c’est de l’absence, c’est du silence. »
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Text in English:
Florence GRUNDELER uses thread and ink on canvas or paper. Thread enters it, goes out, draws the first structure; it is the backbone of her work. Then, using water, she leads and outspread the texture of ink; it is the vital energy. A cosmic force takes hold of her gesture, wether it is violent or light and it gives balance to her work, oscillating between power and delicacy.