11 octobre 2018 - 17 novembre 2018
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C’est un grand plaisir d’accueillir l’artiste chinoise Wang Yu, qui vit à Paris depuis 17 ans, à la galerie. Sa technique unique, qui révèle la chair dans un étonnant jeu de textures, est mise au service d’une poésie rare. A mains nues, ces mains qui entourent, luttent, repoussent, soutiennent; ces mains symboliques de l’âme et du corps, de la vie et de la mort, enveloppent le spectateur d’une caresse mystérieuse et sensuelle. Ses anges sexués, jamais vulgaires, recouverts d’une «peau» en relief, s’exposent à la Galerie Lazarew, dans le Marais, du 11 octobre au 17 novembre 2018.
Wang Yu nous plonge dans un univers fantasmé, dans lequel les anges ont un sexe ; sur certains tableaux, le plaisir charnel est transcendé par la beauté céleste de ces êtres et de leur environnement, le sublimant en un véritable acte d’amour spirituel. Fascinés par le jeu des mains, qui entourent, repoussent, caressent, soutiennent, on visite cette exposition avec une envie irrepressible de toucher et on en ressort empreints d’un désir de douceur, de sensualité, et de bienveillance.
Ce ne sont pas seulement les corps que Wang Yu met à nu, mais également les comportements humains dans leurs contradictions les plus élémentaires: amour/haine, soutien/rejet, adulation/mépris, douceur/violence. On se sent très proches de ces anges qui tombent, se relèvent, s’embrassent, luttent, à main nue et sans effet de contexte. On est partagé entre un sentiment de compassion face à l’extrême vulnérabilité de l’Homme originel, et une impression de gâchis: à force de pudibonderie ou de luxure, de jeux de pouvoir et de violence, qu’a-t-on fait de cette créature sublime?
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October 11th - Novembre 17th 2018
It is with great pleasure that we welcome in our gallery Wang Yu, a Chinese artist who has lived in Paris for 17 years. Her unique method in revealing the flesh in an astonishing game of textures is at the service of a rare poetry. The name of the exhibition, With bare hands, refers to these hands surrounding, fighting, repelling and supporting. The symbolic hands of the body and soul, of life and death, enshrouds the spectator with a mysterious and sensual stroke. Her aesthetic and sexed angels covered with an embossed skin will be exhibited at the Galerie Lazarew, in the Marais, from October 11th to November 17th.
Wang Yu plunges us into a fantasmatic universe, in which angels have a sex. In some paintings ,carnal pleasure is transcended by the heavenly beauty of these beings and their environment, thus sublimating it into a true act of spiritual love. One can only be fascinated by the play of hands, which surround, repel, caress, support, and leave the exhibition, with a desire for sweetness, sensuality, and kindness.
It is not only the bodies that Wang Yu exposes, but also the human behaviors in their most basic contradictions: love/hate, support/rejection, adulation/contempt, mildness/violence. We feel very close to these angels who fall, get up, kiss, fight, with bare hands. We are divided between a feeling of compassion in front of the extreme vulnerability of the original Man, and an impression of waste: by dint of prudery or lust, games of power and violence, what has been done to this sublime creature?